
Dans la longue liste des choses genrées inutilement, il y a l’usage des sacs journaliers. Il existe même un terme pour différencier ceux des garçons de ceux des filles, à savoir « à main » ou « sacoche », alors que c’est globalement le même concept. Mais bien loin de ces étranges considérations normatives, je vide aujourd’hui mon sac, au sens propre comme au figuré.
Et je vous vois déjà vous demander : « Mais quel est l’intérêt de connaître l’intérieur du sac de quelqu’un·e ? »
Eh bien, comme l’a si justement dit Agathe précédemment, on en apprend beaucoup sur quelqu’un·e en observant le contenu de son sac quotidien.
Jadis, j’avais le luxe de pouvoir me déplacer sans sac, et puis les années s’écoulant et mes problèmes de santé se cumulant, il est arrivé un point où mes poches de jean ne pouvaient plus contenir tout mon nécessaire à survie quotidienne. Et pourtant, étant un homme, mes poches sont immenses, mais c’est un autre sujet d’article, donc je ne vais pas m’y lancer.
Je vais diviser le contenu de mon sac en 3 catégories, pour faciliter la lecture et ne pas me contenter d’énumérer chaque article.
Il y aura donc l’indispensable, le confortable, et le « on ne sait jamais ».
Mon sac à dos galaxie (à gauche) et ma sacoche en cuir (à droite).
Il est à noter que je possède la plupart de ces objets en double, puisque selon la nature de mon excursion dehors, je ne prendrais pas le même contenant, et je n’ai pas nécessairement le temps de transvaser tous mes contenus d’un sac à l’autre.
Si ma sortie est un peu sérieuse, ou que j’ai apporté un soin particulier à ma tenue, je prendrais ma sacoche. Elle comporte un grand espace central, quatre moyens, et deux petites poches. Elle possède également un rabat aimanté, ainsi qu’une accroche à sangle pour les moments où le sac est trop rempli.
Si ma sortie est plus simple, ou plus sportive, je vais privilégier un sac à dos. J’en possède plusieurs à ce jour, mais j’ai choisi celui-ci pour son aspect très contrastant avec ma sacoche. Avec son motif galaxie, il n’est pas vraiment passe-partout, et les sangles sont un peu courtes puisqu’il s’agit d’un sac prévu pour les adolescent·es.
Le contenu de mon sac, explicité plus bas.
Cela se résume à seulement 4 objets :
Ma gourde, mes médicaments, mes clés et mon casque.
La gourde comporte une paille, car j’ai des difficultés à boire tout en marchant et s’arrêter n’est pas toujours pratique ou possible, et mes médicaments, que ce soient les quotidiens ou les ponctuels, sont à prendre idéalement avec de l’eau. Les plaquettes sont d’ailleurs soigneusement redécoupées en arrondi pour prendre moins de place, et ne pas me faire mal en les attrapant.
Concernant les clés, on se doute un peu de leur usage, mais celles-ci comportent néanmoins un décapsuleur pour les situations festives et un mousqueton pour être sûr de ne pas les égarer au fond du sac. Mon portefeuille n'apparaît pas, car si je l’ai toujours sur moi, il reste dans ma poche de jean, du côté opposé à mon téléphone, pour ne pas démagnétiser les cartes à puces.
Et enfin mon casque audio, qui permet à la fois de me couper suffisamment des bruits environnants de la ville, et de me distraire par la musique grâce au MP3 à qui il est relié, car je n’aime pas dépendre de mon téléphone pour ce qui est de la musique. Lorsque j’enlève mon casque de mes oreilles, il retourne dans mon sac, parce que je trouve que le garder autour du cou est très désagréable, voire parfois douloureux.
Vient ensuite se loger dans mon sac ce qui n’est pas impératif, mais qu’il est rassurant d’avoir toujours avec soi.
Il y a des lunettes de soleil à ma vue ainsi qu’un couvre-chef selon la météo (casquette l’été, bonnet l’hiver), un chargeur externe, avec câbles et adaptateur, toujours pratique en cas de panne de batterie, un duo de baume à lèvres cicatrisant, de la ventoline en cas de problème, et du gel hydro-alcoolique, dont je déteste la sensation sur les mains, mais qui rend néanmoins bien service en cas de salissure inopinée.
Et si je n’ai pas de quoi lire, j’ai cependant de quoi écrire, avec une armée de stylos aux mines et textures différentes, et je parle en cela autant de l’encre que de la prise en main.
J’ai également des mouchoirs en papier, pour se moucher, essuyer des choses renversées ou les surfaces humides pour s’y s’asseoir, sans oublier leur usage aux toilettes, parce que les toilettes publiques ne comportent déjà pas toujours de cabines du côté des garçons, alors assurément encore moins de papier hygiénique.
Et enfin des briquets, toujours utile pour allumer les cigarettes des autres ou aider à brûler le patriarcat. Probablement.
Et enfin la troisième et dernière catégorie : ces objets un peu accessoires, qu’il est toujours simplement agréable d’avoir avec soi, mais on ne serait pas nécessairement pris au dépourvu s’ils restaient oubliés à la maison.
Un miroir de poche, parce que je passe ma vie à me recoiffer, discrètement – mes ami·es se moquent un peu. Un cendrier de poche pour les mégots de ces mêmes ami·es parce que je ne suis pas rancunier.
J’ai arrêté de fumer, mais cela sert toujours en sortie, que ce soit en forêt, à la plage ou encore dans Paris. Des mouchoirs en tissu, prévus initialement pour se moucher, peuvent également servir à s’essuyer les mains ailleurs que sur le pantalon ; ils sont un cadeau de ma grand-mère.
Une petite cuillère en métal, pour remuer les boissons, bien plus par souci sensoriel que par réelle conscience écologique, puisque je ne supporte pas la texture des touillettes en bois.
Une clé USB, en cas de document numérique qu’il faudrait soudainement récupérer, des lingettes pour nettoyer les lunettes, bien que je me serve plus fréquemment du bas de mon T-shirt, et enfin un préservatif, en cas de nécessité, celui-ci est d’ailleurs sans latex.
Ainsi se termine le tour du propriétaire de ce que contient mon sac la plupart du temps. On m’a déjà reproché de trimbaler « bien trop de choses inutiles », et de globalement mettre beaucoup de temps à me préparer lorsqu’il convient de sortir de chez moi.
J’argumente généralement sur la nécessité de pouvoir faire face à toute éventualité, lorsque l’on me reproche d’avoir trop de bricoles que j’emporte quasiment toujours avec moi.
Mais la vérité, c’est que cette collection d’objets que j’emmène en balade, est tout autant influencée par mes angoisses et ma paranoïa, qu’elle l’est d’un réel besoin d’assurer mes arrières en cas de souci hors de chez moi.
J’ai finalement bien trop de besoins spécifiques pour me permettre de négliger la préparation de mes sorties. Ce qui paraît absurde pour certain·es peut être absolument essentiel pour d’autres. Il est important de ne pas juger sur le simple fait que nous faisons différemment.
Pour conclure, un imprévu étant si vite arrivé, mieux vaut sortir de son humble demeure préparé·e à toute éventualité.
C’est en tout cas la méthode que j’ai choisi. Et rassurez vous, j’ai également toujours cette affreuse sensation d’avoir oublié quelque chose, malgré une préparation minutieuse !