2 octobre 2019

Lecture Flash #24 : Dark Matter– A Ghost Story de Michelle Paver

Lecture Flash #24 : Dark Matter– A Ghost Story de Michelle Paver
Cet article fait partie du dossier Lectures flash

Octobre est là, avec lui les feuilles mortes, et les récits qui font peur. C’est l’heure d’une histoire de fantôme. Aujourd’hui, je vous parle d’un roman de l’autrice Michelle Paver, paru en 2010. C’est une très belle surprise et définitivement un roman que je vais conseiller autour de moi ! Je suis très excitée à l’idée de vous en parler, d’où l’invasion de points d’exclamation !

L’autrice

Michelle Paver est une écrivaine britannique née en 1960. C’est une autrice assez prolifique, ce qui me réjouit puisque j’ai sincèrement dévoré Dark Matter. Elle a commencé à écrire après la mort de son père et n’a pas arrêté depuis. Dark Matter a été nominé pour le Shirley Jackson Award, un prix littéraire qui récompense des romans dans le domaine de l’horreur et du suspense psychologique. C’est un prix assez récent, lancé en 2007, et qui a récompensé très peu d’auteurices que je connais. Pas grave, le palmarès va me servir à compléter ma PAL, et peut-être la vôtre aussi !

Résumé

Dark Matter est le récit d’une expédition scientifique en Arctique, à la fin des années 1930. Le personnage principal, Jack, rejoint l’épopée par désœuvrement, après avoir été recruté par deux amis. Les trois explorateurs parviennent donc jusqu’à un endroit désertique, que la population locale évite : Gruhuken. Si l’aventure s’annonce prometteuse, des problèmes ne tardent pas à complexifier l’expérience. Après quelques semaines, et quelques mésaventures, Jack est contraint de rester seul au campement, avec le risque de rester bloqué jusqu’au printemps, alors que des choses de plus en plus étranges semblent se produire.

Si vous voulez lire le roman : Trigger Warning : noyade, cruauté envers des animaux.

Avis

J’ai acheté ce roman sur un coup de tête. Très sincèrement je l’ai sélectionné sur deux critères : sa thématique qui collait avec mes envies d’octobre, et le fait qu’il a été écrit par une autrice. Je l’ai acheté d’occasion, pour une bouchée de pain, et c’est bête, mais il ne m’emballait pas tellement.

MAIS

Je suis tellement contente de cet achat, je ne regrette pas du tout ! J’ai même désormais envie de lire d’autres choses de Michelle Paver. J’ai aimé l’histoire, mais aussi le style d’écriture.

La très grande majorité du roman est composée d’entrées du journal de Jack. C’est un format qui permet, ici, de conserver un récit dynamique, alors même que l’on suit l’expédition du début à sa toute fin. Dynamique, mais qui prend le temps de se dérouler sans se presser. On sait qu’on lit une histoire de fantôme, on sait qu’il y a quelque chose qui se trame, on perçoit quelques indices, mais jusqu’au bout Michelle Paver nous tient en haleine. J’ai lu ce roman très vite ; sincèrement, je ne pouvais plus m’arrêter.

J’ai souvent beaucoup de mal à visualiser les choses quand je lis. Je ne donne pas de visages aux personnages, la représentation des lieux m’échappe, etc. C’est peut-être pour ça que j’ai toujours aimé les descriptions. Certains romans me permettent tout de même de me créer des images mentales : c’est le cas de celui-ci. Je l’ai lu dans le train, et pendant deux heures j’étais en Arctique. Maintenant que j’en sais plus sur Michelle Paver et sa façon de fonctionner/écrire, je me demande si ce n’est pas dû, en partie, aux importantes recherches qu’elle a entreprises en amont de la rédaction du roman. De plus, j’ai souvent l’impression que les récits sous forme de journal, comme celui-ci, me permettent de mieux m’immerger dans l’histoire. C’est probablement parce que l’on vit tout au travers des yeux et de la compréhension des personnages rapportant les faits.

Un des éléments qui a aidé à mon appréciation du roman est sans aucun doute l’évolution du personnage de Jack. Une évolution autant mentale que physique : on voit son état se dégrader, c’est certain, mais on le voit aussi s’assouplir, et devenir de plus en plus humain et aimable, sans que ce soit pour autant synonyme de faiblesse, au contraire.

Attention zone de spoilers
Et puis la relation entre Jack et Gus... Elle n’est ni centrale, ni mise en côté. J’ai trouvé que c’était particulièrement bien traité, en plus d’être une surprise. On voit bien, en tout cas ça me semblait très clair, des sentiments qui se développent. Sérieusement, le type décide de rester sur un bout de caillou congelé et hanté, uniquement pour les beaux yeux de son camarade…

Autre point chouette concernant cette mini-romance (on ne sait pas s’il y a réciprocité), c’est que celle-ci ne rend pas le personnage de Jack plus faible, moins courageux. De plus, il n’y a pas d’ambiguïté. Au début j’avais un peu peur que ça reste quelque chose à lire majoritairement entre les lignes, mais non, les sentiments sont réaffirmés, et assumés. Ça m’a fait du bien.

Je suis d’autant plus contente que l’édition d’occasion que j’ai est signée. Juré, je ne suis pas partiale, je ne m’en suis rendu compte qu’à la fin !