
J’ai découvert la cosmétique maison il y a quelques années. Je cherchais un remède pour mon cuir chevelu très irrité et je n’avais pas un rond, donc il était hors de question d’acheter des sérums hors de prix. Au départ je trouvais peut-être un peu ridicule cette idée de mettre le contenu de ses placards de cuisine sur le corps. Je me suis vite rendue compte de l’intérêt de la chose.
La cosmétique maison me permet d’utiliser des produits plus naturels que ceux du commerce, ça permet de faire de grandes économies sur beaucoup de produits. Mais je crois que ce qui me plaît le plus, c’est que tout est personnalisable selon ce que l’on veut créer.
Je vais présenter ici quelques bases de la cosmétiques maison, quelques ingrédients et recettes. Évidemment cet article n’est pas exhaustif, il s’agit seulement d’une petite entrée en matière.
La cosmétique, même maison, peut être dangereuse ; ci-dessous, une liste non exhaustive des précautions à prendre.
Les huiles essentielles sont des concentrés de plantes, distillées pour obtenir un liquide aux propriétés impressionnantes. Il existe plusieurs façons de créer les huiles essentielles, la plus répandue est la distillation à la vapeur.
Il faut plusieurs kilos de plantes, parfois plusieurs tonnes, pour fabriquer une huile essentielle, c’est dire à quel points les propriétés sont concentrées. Les huiles essentielles ne sont pas des parfums !
Il est donc important de ne pas dépasser les doses conseillées, et de ne pas les utiliser quotidiennement plus de 3 semaines d’affilée.
De plus, la plupart des huiles essentielles sont déconseillées aux personnes enceintes, aux enfants ainsi que pour les animaux.
Dernière chose, les huiles essentielles d’agrumes sont photosensibilisantes, ne les utilisez pas avant de vous exposer à la lumière du jour.
La cosmétique maison doit se faire dans des conditions d’hygiène irréprochables. En effet, il est important d’empêcher la prolifération de bactéries dans vos produits. Il est nécessaire de bien stériliser tout le matériel (à l’eau bouillante pour les matériaux compatibles, à l’alcool à 70 ° pour les autres), de travailler sur un plan de travail propre et dans une pièce sans interférence (du type « chat qui monte sur le plan de travail et commence à se balader au milieu de vos préparations »).
Il est préférable d’utiliser des gants de protection, et pour certaines substances des lunettes protectrices, une blouse et un masque. La soude notamment, qui rentre dans la conception de savon, est à manier avec beaucoup de précautions. D’autres matériaux sont très volatils et dangereux pour les voies respiratoires, comme le shikakai ou le SCI par exemple. Les précautions à prendre sont souvent indiquées sur les fiches techniques des produits avant achat, mais dans le doute n’hésitez pas à vous renseigner.
Bien souvent le pH des produits est oublié, cependant, il est nécessaire de vérifier le pH de votre préparation avant de l’utiliser, et de le réguler si nécessaire. Selon son utilisation et l’âge de la personne à qui le produit est destiné, le pH recherché diffère.
Il existe heureusement des produits permettant de réguler le pH, comme l’acide citrique, l’acide lactique, le bicarbonate de soude ou encore l’eau de chaux, à vous de voir quel produit peut être introduit dans votre recette.
Avant d’utiliser un produit, testez-le en en mettant un peu dans le pli de votre coude. Attendez 48 heures pour voir si votre peau réagit ou pas.
Il est aussi important de noter qu’un produit qui vous convient peut soudainement provoquer des sensations de brûlure ou de démangeaison. Soit le produit a moisi, soit vous faites une réaction. Cela peut arriver, il vous faudra trouver une nouvelle formulation.
Il est très dangereux de créer des recettes à vue de nez. Beaucoup de produits ont des quantités minimales et maximales à respecter. Faites bien attention lorsque vous composez vos recettes à les respecter. Elles sont normalement indiquées sur les fiches techniques des boutiques.
Photographie de différentes préparations de cosmétique maison que j’ai réalisées (shampoings solides, oleogel, masque avant shampoing, chantilly de karité, crème visage, nettoyant visage, etc.).
Une question de base de la cosmétique maison est : « quelle utilité je recherche pour mon produit ? »
Bien souvent, une confusion est là entre l’hydratation et la nutrition.
Un cheveu ou une peau peut être nourri·e mais être complètement déshydraté·e. On pense souvent qu’une peau grasse par exemple ne peut pas être déshydratée, alors que beaucoup le sont. Pareil pour les cheveux. Une chevelure électrique est par ailleurs souvent synonyme de déshydratation.
L’hydratation passe évidemment par la consommation d’eau en interne, celle de fruits, et de légumes, mais aussi par les soins effectués et les agents hydratants utilisés.
Nourrir sa peau est donc différent puisqu’il s’agit de lui fournir des lipides, permettant de reconstruire la barrière protectrice naturelle de la peau. Ce sont principalement les peaux sèches qui ont besoin d’être nourries, et d’autant plus en hiver où les agressions quotidiennes sont multiples (froid, vent, air sec, pluie, etc.).
Qu’il s’agisse de la peau ou des cheveux, il est essentiel de penser à l’hydratation et à la nutrition quand on réalise des soins.
Chaque peau et chaque chevelure est différente. Un soin qui fonctionnera très bien chez quelqu’un·e peut n’avoir aucun effet sur quelqu’un·e d’autre. Cependant, on peut distinguer plusieurs types de peaux et de cheveux, qui peuvent nous aider à adapter nos soins à notre corps.
On distingue quatre types de peaux :
Les peaux grasses ou mixtes produisent un excès de sébum, à l’inverse des peaux sèches. Cependant, contrairement aux idées reçues, elles ont besoin d’être nourries avec des huiles spécifiques, pour rééquilibrer la fabrication de sébum de la peau. Pour définir son type de peau, il vaut mieux consulter un·e dermatologue.
Concernant les soins capillaires, il est préférable de connaître la porosité de son cheveu. Des cheveux poreux vont facilement laisser absorber les agents hydratants qu’on leur offre, mais l’hydratation va s’évaporer tout aussi facilement, contrairement aux cheveux moins poreux qui absorbent moins facilement, mais du coup gardent l’hydratation plus longtemps.
La porosité du cheveu dépend de l’ouverture des écailles de celui-ci.
Il existe un test simple pour déterminer la porosité de ses cheveux. Il suffit de prendre une mèche de cheveux propre et sèche (aucun produit ne doit être présent sur le cheveu). Il n’est pas nécessaire de se couper une mèche, les cheveux qui sont sur votre brosse suffisent, à condition évidemment que vous n’ayez utilisé aucun soin après-shampoing. Ensuite, on dépose cette mèche sur de l’eau, dans un verre. Si la mèche reste à la surface, c’est que le cheveu a une faible porosité, si elle stagne au milieu du verre, la porosité est moyenne, et si elle coule, la porosité est forte.
Si la porosité du cheveu est faible, il faut ouvrir les écailles du cheveu au maximum pour les soins. Le mieux dans ce cas est la chaleur. Il suffit de faire poser son masque en ayant recouvert son crâne de cellophane, puis d’une serviette préalablement chauffée. Il est aussi conseillé d’utiliser des ingrédients au pH basique, comme le bicarbonate de soude, et d’utiliser certaines huiles plutôt que d’autres (préférer par exemple l’huile de jojoba ou de chanvre au beurre de karité, qui est trop lourd).
Pour les cheveux à forte porosité, il faut au contraire refermer les écailles pour sceller l’hydratation. Il est donc conseillé de rincer ses cheveux à l’eau froide et d’utiliser des ingrédients au pH acide (notamment des lotions de rinçage à base de vinaigre de cidre ou de jus de citron). Les soins protéinés aident aussi pour ce type de cheveux.
Au-delà de la porosité, on distingue les cheveux gras ou secs, et sachez que vos racines peuvent être grasses et vos pointes sèches. En général, les racines et cheveux gras sont dûs à une irritation et un déséquilibre du cuir chevelu. Les produits du commerce ont tendance à être agressifs et décaper pour soit-disant régler le problème, alors qu’en réalité ces cheveux ont besoin de soins doux et rééquilibrants. Les cheveux secs ont besoin d’être fortement nourris et hydratés.
Photographie de différent·es huiles et beurres que j’utilise.
Les huiles et beurres sont des produits nourrissants. Selon son type de peau ou de cheveux, il n’est pas préférable d’utiliser les mêmes. Il est dans tous les cas fortement conseillé d’utiliser des huiles bio, extraites à froid, en première pression.
Certaines huiles sont comédogènes, et sont donc à éviter pour les peaux acnéiques car elles peuvent entraîner des boutons.
Il existe un indice de comédogénicité qui permet de savoir si oui ou non l’huile est comédogène. L’indice va de 1 à 5. Pour les peaux comédogènes, il est conseillé d’utiliser des huiles à 0 ou 1 voire 2. Les indices 3 et 4 étant comédogènes et l’indice 5 très comédogène.
Les huiles de noisette, jojoba ou encore de chanvre sont très conseillées pour les peaux grasses ou à imperfections (indice 0). L’huile de nigelle aussi, même si elle peut être comédogène chez certaines personnes, d’où son indice 1. Il faut aussi faire attention car l’huile de nigelle contient naturellement de l’huile essentielle.
L’huile de coco est par exemple comédogène, tout comme l’huile de lin ou le beurre de cacao.
Il existe de nombreux tableaux regroupant les indices de comédogénicité, que vous pouvez trouver facilement sur Internet.
Avant de choisir une huile, il est évidemment préférable de regarder ses différentes propriétés. Certaines huiles seront mieux adaptés que d’autres pour certains soins.
Concernant la pousse des cheveux par exemple, les huiles de ricin et de moutarde sont très efficaces. Pour les cheveux très secs il est conseillé d’utiliser de l’huile d’avocat ou de germes de blés ou encore du beurre de mangue. Les huiles de jojoba ou de nigelle aident quant à elles à rééquilibrer le cuir chevelu. L’huile de brocoli aide à discipliner et lisser le cheveu pour éviter les frisottis par exemple. Et pour les cheveux crépus, on conseille l’huile de coco et le beurre de karité.
Personnellement, j’utilise énormément l’huile d’olive et l’huile de coco, que mes cheveux apprécient énormément, et qui m’évitent de faire trop d’achats supplémentaires.
Vous pouvez retrouver un dossier complet sur les huiles à utiliser en soin capillaire sur le site d’Aroma-Zone.
Pour les soins de la peau, l’huile de rose musquée est par exemple efficace contre les vergetures et les cicatrices récentes, l’huile de carotte donne un effet bonne mine et rééquilibre la peau.
Pour les peaux sensibles, qui rougissent vite et sont sensibles aux agressions du quotidien, le macérat de calendula est très efficace, ainsi que l’huile d’amande douce. Les peaux matures quant à elles apprécieront les soins avec de l’huile de rose musquée ou de l’huile de bourrache.
Ceci est un aperçu très succinct de différentes huiles, mais il serait possible d’écrire un article très long sur le sujet. N’hésitez donc pas à approfondir et à regarder les propriétés de chaque huile, il y en a des dizaines !
Il existe de nombreux agents hydratants assez simples à trouver et à utiliser :
En plus des soins hydratants et nourrissants, il faut aussi penser à l’apport en protéines pour vos cheveux notamment.
Quand on parle de soins protéinés, on pense très vite aux œufs. En effet, les œufs sont un soin protéiné par excellence pour les cheveux. Ils les renforcent, les hydratent et ont en plus des propriétés lavantes. Attention, si vous utilisez des œufs, rincez à l’eau froide sinon vous vous retrouverez avec une omelette sur la tête !
Les protéines de soie sont aussi très appréciées sur les cheveux.
Cependant, il est aussi possible de trouver des alternatives véganes, en ajoutant par exemple à vos soins de la spiruline, de la phytokératine, des protéines de riz ou encore de la farine de pois chiche.
Photographie de poudre d’orange.
Tout comme pour les autres ingrédients, il existe des dizaines de poudres différentes. À chacun·e de trouver celle qui lui convient.
Naturellement riches en sels minéraux, les argiles ont de grandes propriétés purifiantes. On peut les ajouter à des préparations, ou les utiliser en cataplasme. Il est aussi possible de se laver avec de l’argile, en l’ayant préalablement mélangée à de l’eau tiède, pour en faire une pâte qu’on laisse poser quelques minutes sur la peau ou les cheveux avant de rincer. Les argiles blanche et rose sont conseillées pour les peaux sensibles, car moins agressives que l’argile verte par exemple, qui elle est conseillée pour les peaux mixtes et grasses. Il existe aussi de l’argile jaune, rouge, violette, etc. Une autre argile très appréciée en cosmétique maison est le rhassoul, qui provient du Maroc. Le rhassoul a un pouvoir lavant exceptionnel, et permet notamment de se laver le corps et les cheveux sans causer d’irritations et en préservant le film hydrolipidique de la peau. Pour cela, il suffit de mélanger du rhassoul avec de l’eau chaude, comme n’importe quelle autre argile. J’ajoute personnellement un peu de sirop d’agave dans le mélange, cela permet de compléter le soin par une action hydratante et apaisante.
Certaines poudres de plantes possèdent des propriétés lavantes. Vous pouvez donc les utiliser en shampoing, mélangées à de l’eau chaude. Le shikakai est une des plus connues. Riche en saponines végétales, elle nettoie les cheveux et le cuir chevelu sans agression. Cette poudre indienne stimule aussi la pousse des cheveux, et lutte contre les pellicules. Pour l’utiliser, il faut la mélanger à de l’eau bouillante, appliquer le mélange sur les cheveux, laisser poser 3 minutes, et rincer en massant le cuir chevelu. La poudre de sidr est une autre poudre lavante, qui fonctionne aussi très bien et aide à lutter notamment contre les démangeaisons cutanées. On peut l’utiliser sur les cheveux comme sur le corps.
Les poudres ayurvédiques (poudres de plantes issues de l’Ayurvéda, médecine et philosophie indienne) ont tendance à assécher le cheveu. Il est donc conseillé d’ajouter un ingrédient hydratant à votre shampoing, comme du miel ou du sirop d’agave. Vous pouvez aussi ajouter quelques gouttes d’huiles essentielles ainsi que des poudres de plantes non lavantes (voir ci-dessous) ou d’autres actifs.
Il existe des dizaines de poudres de plantes dont les propriétés sont très différentes. Voici mes favorites :
D’autres poudres, que je n’utilise pas encore, sont aussi très recommandées :
Les huiles essentielles peuvent être utilisée de différentes manières. Nous parlerons ici uniquement de l’utilisation en cosmétique.
Comme pour les plantes, il existe des dizaines d’huiles essentielles. De même que pour le reste, une huile essentielle qui a un résultat parfait sur quelqu’un·e ne fonctionnera pas forcément pour vous. Il faut prendre le temps de trouver les ingrédients qui nous conviennent.
On peut cependant citer quelques huiles essentielles qui reviennent régulièrement dans les préparations :
Vous pouvez aussi retrouver ces propriétés dans les hydrolats, ou eaux aromatiques, des mêmes plantes. Les hydrolats peuvent s’incorporer dans des recettes ou êtres utilisés tels quels comme lotion.
Photographie de quelques-uns des actifs que j’utilise.
Il existe plusieurs actifs cosmétiques qu’il est possible d’ajouter aux préparations.
Des actifs hydratants comme l’acide hyaluronique (qui est aussi conseillé dans les soins anti-âge), l’allantoïne, l’urée, les laits en poudre (ânesse, jument), etc.
Des actifs pour les peaux à problèmes et imperfections comme l’acide salicylique, l’Algo-zinc, le Bacti-pur, le charbon végétal activé, ou pour les peaux ternes comme la poudre de perles d’eau douce, les AHA (acides de fruits qui agissent aussi sur les taches cutanées).
On trouve aussi des actifs réparateurs, pour les cicatrices et vergetures par exemple, comme l’extrait de Sang du Dragon (résine amazonienne).
On peut aussi renforcer la pousse des cheveux, avec le Maca vital entre autres.
Il existe des dizaines et des dizaines d’actifs différents, n’hésitez pas à chercher de votre côté, ou à demander aux différentes communautés pour être conseillé·es.
Les tensioactifs sont principalement des agents lavants. Les tensioactifs sont composés de différentes molécules, dont certaines sont hydrophiles, d’autres lipophiles, ce qui permet au produit d’interagir avec l’huile et l’eau. En résumé, le tensioactif permet de modifier la tension superficielle entre les surfaces. On utilise principalement des tensioactifs détergents en cosmétiques, pour enlever la saleté, mais il existe aussi des co-tensioactifs permettant d’ajouter de la viscosité au produit, ou de donner un effet moussant plus important, ainsi que des tensioactifs qui permettent de changer les textures.
Les tensioactifs sont donc essentiels dans les soins lavants.
Il existe plusieurs catégories de tensioactifs, certains sont plus agressifs que d’autres. Il est notamment recommandé d’éviter ceux à base de sulfate, et de privilégier les non-ioniques.
Pour les shampoing solides notamment, on conseille beaucoup le SCI (dérivé de l’huile de coco) qui est le plus doux, mais selon les recettes on peut en retrouver d’autres. Certaines fois ils sont interchangeables, mais attention avant de modifier une recette. Certains tensioactifs s’utilisent uniquement avec d’autres, pour rajouter par exemple de la viscosité ou un effet moussant.
Il existe aussi des tensioactifs qui ne sont pas destinés à laver, mais par exemple à créer des émulsions, ou à disperser une phase dans une autre. Dans tous les cas, renseignez-vous bien sur les propriétés et les modes d’utilisation des tensioactifs avant de les utiliser.
Vous pouvez trouver un article plus complet sur ce sujet ici.
Si votre préparation possède une phase aqueuse, et qu’elle n’est pas à utiliser entièrement tout de suite, il faut penser à ajouter un conservateur. Il en existe plusieurs sortes, mais le plus souvent on vous recommandera d’utiliser du Cosgard.
Si votre préparation contient des huiles fragiles, vous pouvez en améliorer la conservation en ajoutant de la vitamine E, qui ralentit le rancissement. Mais pour la plupart des huiles ce n’est pas utile.
Avant le shampoing je laisse poser entre 30 minutes et plusieurs heures le masque suivant :
La texture se fluidifie rapidement sur la tête, il est donc plus agréable de rajouter de la poudre d’orange, ou de guimauve par exemple. On peut aussi ajouter 3 gouttes d’une huile essentielle de son choix, ou un actif comme de la provitamine B5 par exemple, qui apportera de la force et de la brillance au cheveu.
Ce masque hydrate et nourrit les cheveux et le cuir chevelu. C’est ce qui m’a aidé à calmer les démangeaisons du mien. Le tout reste enveloppé dans un cellophane, sous une serviette chauffée au préalable, jusqu’au shampoing !
N’hésitez pas à mettre plus d’huile ou de miel, les quantités sont adaptables, la formulation dépend de vos cheveux.
Pour mon visage, je mélange en général deux cuillères à soupe de sirop d’agave avec une cuillère à soupe d’huile de jojoba, j’ajoute ensuite de la poudre d’orange, ou de l’argile blanche mélangée à du charbon ou de la spiruline. Si la texture est difficile à appliquer, je rajoute de l’hydrolat.
Je trouve que l’huile et le sirop d’agave seul·es donnent une texture trop liquide, et un masque qui passe son temps à couler de mon visage a tendance à m’énerver.
Vous pouvez donc adapter facilement cette recette en utilisant les huiles, hydratants et plantes qui vous conviennent le mieux !
Il n’est pas compliqué de réaliser un démaquillant, vous avez pour ça besoin d’une huile et d’un hydrolat, à raison d’une moitié de l’un et d’une moitié de l’autre, mélangé·es dans un flacon. Vous pouvez aussi ajouter du conservateur Cosgard pour le conserver plus longtemps.
Sachez qu’il est aussi tout à fait possible de se démaquiller uniquement avec de l’huile, à condition de bien nettoyer sa peau après, à l’aide d’un savon doux ou d’une éponge Konjac.
Un oléogel est un mélange d’huile et de gel d’aloe vera ou de lin. Il est important de ne pas dépasser plus de 30 % d’huile dans votre mélange, sinon il va déphaser et sera difficilement utilisable.
Pour les peaux mixtes et grasses, on conseille 10 %, maximum 15 % d’huile végétale dans la préparation.
Une fois que vous avez défini votre pourcentage d’huile et de gel hydratant, vous pouvez ajouter des actifs, une fragrance ou un extrait aromatique, sans oublier le Cosgard pour conserver la préparation.
Il est conseillé de ne pas ajouter plus de 10 % d’actifs dans une préparation. Le poids des actifs ajouté est à déduire de celui de l’aloe vera ou du gel de lin. Pour rappel, le pourcentage est calculé sur le poids total.
Pour une peau grasse ou mixte par exemple, on peut compter :
Mélangez le tout et transvasez la préparation dans un flacon désinfecté au préalable. Vous pouvez vous en servir comme crème de jour par exemple, après application d’un hydrolat, ou comme soin après-shampoing sans rinçage sur vos cheveux essorés après la douche. Tout dépend des actifs que vous décidez d’y ajouter.
La chantilly de karité permet de créer un produit nourrissant, à la texture crémeuse, qui pénètre plus facilement dans la peau que le beurre de karité pur.
Voici la recette que j’utilise. Sachez qu’il est possible de modifier la recette au niveau des huiles « liquides », mais que si vous remplacez l’huile de coco, la texture risque d’être différente puisque celle-ci est solide en dessous de 25° C.
Comme pour les autres préparations, le shampoing solide permet de personnaliser complètement les ingrédients selon ce que l’on recherche. J’utilise personnellement cette recette, avec de la poudre de pivoine et de guimauve, du miel, de l’huile d’olive. Je rajoute de temps en temps un peu d’huile essentielle de patchouli.
Si le shampoing est trop agressif, vous pouvez essayer de baisser le pourcentage de tensioactif. Cependant, attention car sans tensioactifs le shampoing ne va pas laver.
Et voilà c’est tout pour aujourd’hui. La cosmétique maison regorge de possibilités pour tou·tes, n’hésitez pas à essayer !
Le site La Vérité sur les Cosmétiques, qui permet notamment de faire une recherche sur les composants des produits tout prêts que vous utilisez.
Mamzelle Mie
Comessence Bio
Potions et chaudron
BiotyTips
Les Cosmétiques de Lilith
BeautyBox Addict
Aroma-Zone addicts
Aroma-Zone : Tambouilles et infos santé naturelle
Beauté Vegan et Naturelle
Tout d’abord, n’hésitez pas à vous renseigner sur les producteurices localaux autour de chez vous, on peut notamment trouver des distilleries d’huiles essentielles ou d’hydrolat à deux pas de chez soi !
La plupart des ingrédients sont trouvables en grande surface, ou en magasin bio.
Vous pouvez aussi passer commande sur Internet, voici une petite liste de différents sites qui peuvent être intéressants :
En tous cas, n’oubliez pas que vous pouvez commencer avec ce qui se trouve déjà chez vous, il n’est pas forcément nécessaire d’investir énormément pour voir des résultats. Des ingrédients comme le miel, le vinaigre de cidre, les huiles utilisées en cuisine, le sirop d’agave, les graines de lin ou de chia, le marc de café, les fruits, les tisanes, et plein d’autres, possèdent déjà des propriétés intéressantes, et vous évite de cumuler les achats !